Une vulvite qui traîne, qui gratte et qui fait mal…

Margot souffre de démangeaisons vulvaires et de douleurs intenses persistantes malgré de nombreux traitements. Ces symptômes s’accompagnent de constipation sévère, nécessitant une prise quotidienne de laxatif pour un transit régulier. En consultation, les médecins découvrent une zone blanchâtre fragile entre les petites lèvres et l'anus, menant au diagnostic de lichen scléreux vulvaire, une pathologie rare chez les jeunes filles, souvent confondue avec d’autres conditions. Cet article explore le parcours de Margot et souligne l'importance d'une prise en charge rigoureuse pour prévenir les complications à long terme.

Plan de l'article

- Les principaux diagnostics différentiels

- Traitement

- L’évolution des formes pédiatriques encore mal connue

- Références

Margot a 3 ans et demi quand elle consulte pour une irritation vulvaire qui ne guérit pas malgré l’application de nombreuses crèmes depuis plusieurs mois. Elle a également des petites fissures au niveau du périnée qui saignent régulièrement. Elle est souvent gênée par un prurit et des douleurs vulvaires pendant et en dehors des mictions et des exonérations.

La situation est d’autant plus pénible qu’elle est très constipée depuis l’âge de 2 ans et doit prendre au moins 10 grammes de Macrogol par jour, 20 grammes parfois pour avoir une selle par jour ou tous les deux jours.

Les crèmes apaisantes et les traitements vermifuges sont inefficaces. Les parents de Margot ne savent plus ce qu’ils peuvent faire pour la soulager.

A l’examen il existe une zone blanchâtre au niveau des petites lèvres et dans la région péri-anale. A peine écarte-t-on les petites lèvres qu’une éraillure légèrement hémorragique apparaît entre la fourchette vulvaire et l’anus. La peau semble extrêmement fragile. Il n’existe pas d’ulcération, pas de coalescence des petites lèvres. Le reste de l’examen clinique est normal sans autres lésions dépigmentées.