Elargissement de la vaccination papillomavirus aux garçons

Les recommandations de l’HAS

La Commission Technique des Vaccinations a été saisie par la Direction Générale de la Santé suite à une demande du Ministère des Solidarités et de la Santé concernant l’extension de la vaccination contre les papillomavirus humains aux garçons, alors que la couverture vaccinale des populations actuellement ciblées (jeunes filles et hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) par cette vaccination reste insuffisante en France.

Un rapport a été élaboré et transmis à la Haute Autorité de Santé qui, avant de publier son avis, lance une Consultation publique

La position de l’AFPA

Les résultats publiés de la vaccination généralisée sont très positifs, comme en Australie où la vaccination est réalisée chez toutes les adolescentes depuis 2007 et chez les adolescents depuis 2013, entraînant une chute significative des lésions précancéreuses du col de l’utérus chez les jeunes filles vaccinés et aussi une nette diminution des condylomes génitaux chez les filles comme chez les garçons vaccinés.

L’AFPA soutient cette recommandation et considère que cette vaccination sans distinction de sexe doit être introduite dans le calendrier vaccinal.

• Nécessité éthique : il s’agit de l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde, les filles ne doivent pas être les seules à participer à la lutte.
• Nécessité individuelle : Il n’y a pas que le cancer du col, mais aussi des cancers « partagés » par les filles et les garçons : sur 6300 cancers annuels en France, 4570 surviennent chez les femmes et 1750 chez les garçons qui doivent aussi être protégés.
• Nécessité collective : aucune protection collective n’est obtenue tant que la couverture vaccinale ne dépasse pas 60% comme en France. La vaccination des filles ne protège pas les garçons. Au dessus de 60%, la protection collective s’obtient; les résultats obtenus en Australie (70-80%) permettraient d’atteindre une  disparition des génotypes vaccinaux.

L’AFPA prépare la semaine européenne de la vaccination 2020