Cas clinique progressif. Règles douloureuses chez l’adolescente.
Pédiatrie Ambulatoire n°329 octobre-décembre 2025
Publié le 13.11.2025
par Aurélie Lacoste, Véronique Desvignes
Aurélie Lacoste, pédiatre, spécialisée en endocrinologie et gynécologie pédiatriques.
Léa, 14 ans et demi, est scolarisée en 3e, c’est une bonne élève. Elle a de très bonnes copines et pratique le basket-ball en club. Elle est réglée depuis l’âge de 12 ans. Les douleurs sont présentes au moment des règles depuis environ 18 mois. Elle ne sait pas si c’est normal car certaines de ses amies ne s’en plaignent jamais, tandis que d’autres ne peuvent pas aller en cours lorsqu’elles ont leurs règles.
Les dysménorrhées ont débuté 6 mois après les premières règles. Cela vous semble-t-il normal ?
OUI, en voici les raisons:
Les dysménorrhées apparaissent lorsque les cycles deviennent ovulatoires, jusqu’à 2 ans après la ménarche. A noter qu’elles ne surviennent pas systématiquement lorsque les cycles deviennent ovulatoires.
1ère année : 80% de cycles anovulatoires
2ème année : 50% de cycles anovulatoires
3ème année : 10% de cycles anovulatoires
Les dysménorrhées de Léa correspondent à des dysménorrhées primaires.
Quelles précisions demandez-vous à Léa ?
- Date des 1ères règles
- Cycles : abondance saignements utérins, durée, régularité
- Évaluation de la douleur (EVA)[1]
- Antécédents familiaux de dysménorrhées et/ou d’endométriose (mère, sœurs aînées).
- Évaluation de l’impact des dysménorrhées sur le quotidien (collège, famille, activités extra-scolaires)[2]
- Sexualité (non active, active, contrainte…)
- Expériences négatives de l’enfance » (maltraitance psychologique, physique ou sexuelle, négligence, harcèlement, etc).[3]
- Tabagisme
Un temps de l’examen clinique sans les parents est l’occasion, parfois même dès la première consultation, de poser certaines questions parfois difficilement abordab
- Date des 1ères règles
- Cycles : abondance saignements utérins, durée, régularité
- Évaluation de la douleur (EVA)[1]
- Antécédents familiaux de dysménorrhées et/ou d’endométriose (mère, sœurs aînées).
- Évaluation de l’impact des dysménorrhées sur le quotidien (collège, famille, activités extra-scolaires)[2]
- Sexualité (non active, active, contrainte…)
- Expériences négatives de l’enfance » (maltraitance psychologique, physique ou sexuelle, négligence, harcèlement, etc).[3]
- Tabagisme
Un temps de l’examen clinique sans les parents est l’occasion, parfois même dès la première consultation, de poser certaines questions parfois difficilement abordab
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