La France, comme la majeure partie du monde, est en transition démographique. La fécondité diminue et la population vieillit. La pédiatrie a moins d’enfants à prendre en charge mais certaines pathologies sont en augmentation. Ces différents paramètres rendent difficile la prévision de l’impact des évolutions démographiques sur la pratique pédiatrique.


Like much of the world, France is undergoing a demographic transition. Fertility rates are falling and the population is ageing. There are fewer children to care for in paediatrics, but certain diseases are on the increase. These different factors make it difficult to predict the impact of demographic change on paediatric practice.


D’après une communication du Professeur Alexandre Fabre, PUPH - Gastro-pédiatrie. Amateur éclairé en matière de démographie.

Les indicateurs

La démographie permet d’appréhender l’évolution des populations dans le temps. Elle utilise, pour ce faire, un certain nombre d’indicateurs dont l’intérêt et la fiabilité sont variables en fonction des aspects que l’on souhaite étudier.

L’indicateur conjoncturel de fécondité

C’est l’indicateur synthétique le plus communément utilisé en prospective démographique. Il correspond au nombre d’enfants qu’aurait en moyenne une femme, si le taux de fécondité observé dans une année de référence, demeurait inchangé tout au long de sa vie féconde. Ce qui n’est évidemment pas le cas.

La descendance finale d’une génération

Elle est considérée comme un indicateur plus fiable car elle correspond au nombre moyen d’enfants nés des femmes d’une génération lorsqu’elles parviennent à la fin de leur vie féconde. Malheureusement, cet indicateur de descendance finale n’est connu que rétrospectivement lorsque les femmes de cette génération ont atteint cinquante ans.

C’est pourquoi bien qu’il s’agisse d’un paramètre calculé variable, les études prospectives utilisent l’indicateur conjoncturel de fécondité.

Pourtant, quand l’âge de la fécondité augmente (ce qui est actuellement le cas), l’indicateur conjoncturel baisse alors que la descendance finale ne s’infléchira pas forcément. Pendant la deuxième Guerre mondiale par exemple, l’indicateur conjoncturel a baissé alors que la descendance finale est restée sensiblement la même grâce au Babyboom.

Le taux de natalité

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