Influence du sexe sur la prématurité et l adaptation néonatale
Le Pédiatre n°325 novembre-décembre 2024
Publié le 14.12.2024
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Le sexe masculin est un facteur de risque de prématurité. En cas de grande prématurité, c’est aussi un facteur de risque de pathologies néonatales, notamment respiratoires et neurologiques. Les différences de sécrétions hormonales pourraient être à l’origine de cette moins bonne adaptation à la vie extra-utérine des garçons nés prématurément.
D’après une communication du Professeur Pierre-Henri Jarreau, chef du service de Médecine et Réanimation néonatales de Port-Royal Paris.
Congrès de la Société Française de Pédiatrie. Nantes. Mai 2024.
Rédaction : Sylvie Sargueil
Plus de garçons chez les prématurés
Les enquêtes périnatales de 2016 et 2021 le confirment, il naît globalement davantage de garçons que de filles. Le sexe ratio à la naissance est de 105 garçons pour 100 filles (52% vs 48%).
Mais, même en tenant compte de cette proportion, le taux de prématurité est plus élevé chez les garçons qui représentent 54% des enfants nés à 37 semaines. Un écart qui est confirmé en cas de prématurité sévère par trois études européennes concernant au total de 4400 enfants nés vivants entre 22 à 26 semaines (EXPRESS en Suède, EPICure 2 au Royaume-Uni et Epipage 2 en France) 1.
Il est possible toutefois qu’il existe des différences en fonction du type de population car une étude menée aux Etats-Unis entre 1994 et 2018 retrouve ce sexe ratio dans la population caucasienne mais pas dans la population afro-américaine 2.
Une croissance plus rapide des garçons
Les garçons grossissent un peu plus rapidement in utero. La courbe EPOPé montre qu’à 24 semaines, le cinquantième percentile se situe à 654 grammes chez les filles et 680 chez les garçons et à 37 semaines le poids est respectivement de 2850 et 2973 grammes.
En théorie, plus un enfant prématuré est petit et moins bon est le pronostic. Cette différence devrait donc être un facteur péjoratif pour les filles et pourtant, globalement leur évolution est plus favorable. Pour quelles raisons ?
Les études : plus de risques de morbidité et de mortalité chez les garçons.
Adaptation à la vie extra-utérine
En 2013, une équipe espagnole3 s’est intéressée à l’adaptation à la naissance de cinquante garçons et cinquante filles et a constaté une adaptation respiratoire légèrement moins bonne chez les garçons qui globalement, atteignent une saturation en oxygèn
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