Parcours de la santé publique

Qui est Jean-Jacques Rives ? Pédiatre installé en libéral à Toulouse avec gardes, hospitalier avec gardes, fondateur de l'Association des pédiatres de Midi Pyrénées, responsable FMC régionale, délégué SNPF, cofondateur de l’Afpa. Et accessoirement rédacteur de la rubrique « les mots du pédiatre »

Depuis l’origine, pour autant que cela soit connu, les sociétés ont ressenti le besoin de prodiguer des soins à leurs membres autant pour le versant affectif que pour la préservation de leurs forces vives, nécessaires à la survie du groupe, de l’espèce.

Les « paléo-médecines » et la médecine dans l’antiquité

Les « paléo-médecines » ont le plus souvent élaboré leurs principes en lien direct avec leurs croyances religieuses, mais aussi avec leur expérience. On sait que la fonte glaciaire a mis à jour le corps d’un homme, baptisé Ötzi^[1], évalué à - 3 000 ans, portant un sac de champignons vermifuges, or il était porteur de vers intestinaux, la trichinose.

Beaucoup plus ancien, (revue Nature 2017) un néanderthalien vieux de 42 à 50 000 ans, découvert sur le site espagnol d’El Sidron^[2] était porteur d’abcès dentaire. L’analyse de son tartre dentaire a montré qu’il mâchait du saule blanc, dont des parties contenaient des séquences de pénicillium et de la saliciline à la base de notre aspirine (dont le brevet ne sera déposé par le laboratoire allemand Bayer qu’en 1899 !).

En Égypte, un papyrus a été retrouvé, datant de 3 000 avant J.-C., , montrant que le corps médical était déjà organisé en différents grades, jusqu’au médecin du pharaon. La chirurgie, par la traumatologie, est alors prépondérante (fractures, plaies, amputations, etc.).

En Chine, dès les 3^e ou 4^e siècles avant J.-C., les principes de protection par l’hygiène ont fait créer des égouts dans les villes.

Saule blanc

En Grèce, c’est l’organisation contrôlée qui prime avec la déontologie : « Serment d’Hippocrate. »^[3].

À Rome, la médecine est issue en droite ligne de celle des Grecs et est peu considérée. Par contr