Plagiocéphalies positionnelles. Les prévenir, les reconnaître, les prendre en charge
Publié le 28.01.2025
par Véronique Desvignes
La plupart des plagiocéphalies sont en rapport avec une contrainte mécanique. Beaucoup plus rarement elles sont la conséquence d’une synostose prématurée d’une suture.Leur fréquence a augmenté de façon spectaculaire depuis la recommandation du décubitus dorsal dans la prévention de la mort inattendue du nourrisson. Mais ce n’est pas le seul facteur à incriminer puisque tous les facteurs réduisant la motricité cervicale spontanée, tout particulièrement les torticolis mais aussi certains matériels de puériculture, peuvent générer des déformations crâniennes positionnelles. Il est important d’essayer de les prévenir avec des conseils simples. Les dépister tôt, dès les tous premiers mois de vie, permet d’obtenir de très bons résultats avec des conseils de positionnement et de stimulation de la motricité. Au-delà, la prise en charge nécessite une rééducation appropriée et les résultats peuvent être moins bons. Le port d’orthèse, dont l’intérêt est purement esthétique, doit être réservé à quelques cas particulièrement sévères et très peu nombreux.
Sommaire
- Principales déformations crâniennes positionnelles
- Causes des déformations crâniennes positionnelles
- Comment évaluer une déformation crânienne en cabinet ?
- Principal diagnostic différentiel : la crâniosténose
- Stratégies de prévention
- Prise en charge des déformations crâniennes constituées hors craniosténose
Un grand merci au Dr Andres Coca, neurochirugien à Strasbourg, pour sa relecture de l’article.
Le terme plagiocéphalie ou « syndrome de la tête plate » décrit une forme de crâne asymétrique.
Les déformations crâniennes positionnelles (DCP) ont augmenté de façon spectaculaire. Le décubitus dorsal recommandé en 1992 dans la prévention de la mort inattendue du nourrisson (MIN) a été incriminé. En réalité tous les facteurs réduisant la motricité spontanée, tout particulièrement les torticolis et certains matériels de puériculture, peuvent aussi générer des DCP.
Contrairement aux croyances qui lui sont attachées, les DCP n’ont pas de retentissement intellectuel et ne peuvent provoquer de troubles neuro-développementaux, ophtalmologiques, oculo-moteurs ou vestibulaires. Seuls des troubles de l’articulé dentaire et des troubles posturaux pourraient être retrouvés dans les formes très sévères, mais ce point est encore questionnable. Le préjudi
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