Le projet présenté ici met en œuvre une prise en charge d’orphelins et enfants vulnérables du Togo, endeuillés par le sida et pour certains, porteurs du VIH. Ce projet a la particularité de soutenir une prise en charge communautaire globale : médicale, psychique et socio-économique. Il s’articule autour d’un dispositif psycho-social innovant et particulièrement efficient qui vise la résilience des enfants. Cette prise en charge développée initialement en Afrique du Sud est un modèle intéressant à considérer, notamment parce qu’il pourrait être adapté à d’autres contextes et d’autres situations de vulnérabilité et apporter un soutien à des personnes en détresse là où le recours à un suivi psychologique individuel n’est pas accessible.


« Le projet m’a pris dans la précarité avec ma maman et mon petit frère qui n’est plus. Sans soutien je pouvais la perdre » L’adolescent qui parle ainsi s’appelle Prosper, il est âgé de quinze ans et vit dans une communauté villageoise près de la ville de Kara au nord du Togo. Son père est mort du sida. Il avait 11 ans lorsque sa maman s’est rendue au centre de santé avec son petit frère mourant. Ils ont été dépistés. Prosper est séronégatif, sa maman est séropositive. Depuis le décès du père de ses enfants, la jeune femme vit dans une grande précarité, se battant pour trouver « la dépense de chaque jour ». Longtemps elle a pris son traitement antirétroviral en cachette de son fils qui ignorait tout de la maladie qui avait tué son père et son petit frère et risquait aussi de le priver de sa mère. Le climat à la maison était tendu ; le jeune adolescent était en voie de déscolarisation et sa maman désespérée se sentait dans une impasse, épuisée physiquement et psychiquement. Jusqu’à ce qu’un homme de sa communauté, médiateur dans le projet « Lumière et vie », leur propose d’intégrer ce projet.

Le projet « Lumière et Vie » mis en œuvre au Togo par une ONG confessionnelle nationale Caritas Togo[1], et soutenu financièrement par Kindermissionswerk[2] est un projet communautaire de prise en charge sanitaire, socio-économique et psychique d’orphelins et enfants vulnérables (OEV[3]) qui repose essentiellement sur l’engagement de partenaires

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