Avis de la SFN et du GPIP sur la prévention des infections respiratoires basses à VRS dans la population néonatale, y compris la population des nouveau-nés prématurés
juin 2023 Télécharger l'avis SFN GPIP
Extrait des modalités pratiques
La Société Française de Néonatalogie conjointement avec le Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique propose que le nirsevimab puisse être administré à tous les nourrissons âgés de moins de 6 mois au début de la prochaine période épidémique du VRS. La dose validée dans les études précédentes et rentrant dans le cadre de l’AMM européenne est de 50mg pour les enfants de moins de 5kg et 100 mg jour les plus de 5 kg,
Pour les nouveau-nés les plus vulnérables nés avant 32 SA et/ou présentant une maladie pulmonaire chronique et/ou une cardiopathie congénitale, la SFN et le GPIP proposent d’étendre cette prophylaxie aux nourrissons âgés de moins de 12 mois en début d’épidémie, et de préférer la prophylaxie par nirsevimab plutôt que palivizumab en raison de son efficacité, de son profil de tolérance similaire et de la simplification du schéma d’injection qu’apporte l’augmentation de sa demi-vie (une seule injection au lieu de 5).
Etant donné la relative protection des nouveau-nés durant leur hospitalisation en service de néonatologie, et compte tenu des données de pharmacocinétique montrant que le pic sérique est obtenu 6 jours après l’injection, il est proposé que l’injection se fasse une semaine avant la sortie de l’hôpital.
La SFN et le GPIP recommandent en outre que l’injection de nirsevimab puisse être réalisée par tous les médecins, hospitaliers ou non, ainsi que par les infirmières et sages-femmes, sur prescription d’un médecin. Pour les nouveau-nés naissant durant la période épidémique, cette prophylaxie pourra être administrée dès la maternité.