Les écrans et l’AFPA

Pourquoi un nouvel article sur les écrans ?

Dans le numéro 316 du Pédiatre en 2023, nous avons publié un article sur les écrans intitulé « Exposition massive des tout-petits aux écrans, un danger sous-estimé » rédigé à partir de l’interview du docteur Dieu-Osika, cofondatrice du CoSE, le Collectif Surexposition Écrans.

Cet article se voulait être un droit de réponse à la présentation de Catherine Salinier qui présentait l’expertise de l’AFPA lors d’une table ronde sur les écrans au congrès d’automne de Montréal. Il avait alors été exprimé le désaccord de l’AFPA avec certaines positions du CoSE, notamment sur la question de l’usage excessif des écrans et de la constatation de troubles du spectre autistique.

Dans cet article, le Dr Dieu-Osika, à qui on avait demandé son avis sur la campagne de l’AFPA et mpedia « La meilleure application pour votre enfant c’est vous », avait répondu : « c’est un slogan sympa mais qui ne nous parait pas adapté à l’ampleur du problème de santé publique. Beaucoup de parents ne comprennent pas ce message. Il est adapté à une partie de la population éduquée qui représente la frange la plus sensibilisée de la société et donc celle qui a le moins besoin de ces messages de prévention ».

Le docteur Osika avait également dit, en réponse à une autre question : « Je pense que la plupart des pédiatres minimisent l’importance de l’exposition de certains enfants aux écrans et le danger encouru, parce que la plupart d’entre eux ne voient pas ces enfants. 85% des enfants français sont suivis par un médecin généraliste. Ceux qui sont suivis par un pédiatre sont majoritairement des enfants de milieux favorisés, avec des parents plus informés que la moyenne et donc des enfants moins exposés.

Enfin, nous avons appris que les dessins d’enfants publiés dans l’article proviennent d'un article publié en 2006 dans une revue spécialisée de pédiatrie allemande, "Kinder und Jugendarzt". Plusieurs versions ont circulé, avec 4 lignes de dessins (version originale), parfois seulement 2 ou 3 et des légendes variables. Certains visuels ne sourcent pas l'image, tandis que d'autres l'attribuent à une étude Inserm ou à deux chercheurs allemands. Il est main