Dossier construit à partir des communications au Congrès Afpa de Montréal (24 septembre 2022).

Dr Catherine Salinier, pédiatre à Bordeaux, ancienne présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire.

Depuis longtemps les pédiatres se sont interrogés sur l’impact des écrans dans la vie des enfants


Dès le début des années 2000, les pédiatres de l’Afpa se sont préoccupés de l’impact grandissant des écrans sur la santé des enfants. Lors des différentes Journées nationales de lutte contre l’obésité infantile, le rôle néfaste des publicités de l’industrie alimentaire insérées dans les programmes de télévision pour enfants est soulevé.

En 2005, faisant suite à la Conférence de la famille, un rapport est remis au ministre de la Santé concernant « la protection de l’enfant et les usages de l’Internet ».

En 2007, une pétition de l’Afpa soutient un moratoire initié par Serge Tisseron, contre « la fabrique des bébés téléphages », en référence au lancement d’une chaîne de télévision ciblant les enfants de 0 à 3 ans.

En 2008 le Conseil supérieur de l’audiovisuel émet des recommandations.

À l’adresse des enfants :

  • « Regarde les programmes de ton âge ;

  • parle avec tes parents ;

  • ne passe pas tout ton temps devant un écran »


À l’adresse des parents :

  • « Pas d’écran avant 3 ans ;

  • avant 8 ans, uniquement des programmes pour enfants ;

  • respectez la signalétique ;

  • devenez parent et téléspectateur actif : « la télévision c’est mieux quand on en parle »


En 2011, l’Afpa soutient par un communiqué de presse « la règle des 3, 6, 9, 12 »[1] proposée par Serge Tisseron. Bien que stricte, celle-ci a le mérite de définir des repères d’âge clairs à l’usage des parents en fonction de l’âge des enfants.

En 2015, les pédiatres sont cités par l’Académie des Sciences dans un audit concernant l’enfant et les écrans, comme étant « des vecteurs importants des bonnes recommandations ».

Une enquête de l’Afpa menée en 2016 révèle que :

  • 1/3 des enfants de moins de 3 ans regardent des programmes non adaptés dont 61 % le journal télévisé ;

  • dans un foyer sur cinq, la télévision reste allumée en permanence ;

  • dans 35 % des familles, elle est allumée à l’heure des repas ;<

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