Extraits de l’avis concernant la santé de l’enfant

Que dans la section « Dans les prochaines années, il sera donc nécessaire de : », soit rajouté « développer des politiques, au sein du monde du travail et en dehors, permettant aux parents d’enfants de pouvoir être présents à leur côté grâce à une adaptation des horaires, un développement du télétravail et ce en impliquant autant les hommes que les femmes ».

Que la protection des femmes lors de leur retour dans le milieu professionnel après la maternité (les arrêts de progression professionnelle sont nombreux à cette période, voire des pertes d’emplois) apparaisse plus nettement.

Concernant l’accompagnement des aidants, les parents d’enfants porteurs de maladie chronique et de handicap doivent faire l’objet d’une attention particulière car trop souvent oubliés.

Priorités spécifiques à la politique de santé de l’enfant, de l’adolescent et du jeune

Le HCSP souhaite réaffirmer la place de l’école, qui doit jouer un rôle majeur dans la prévention et la promotion de la santé. A ce titre, le dispositif de parcours éducatif de la santé devrait être opérationnalisé et généralisé dans tous les établissements scolaires dans les cinq ans.

La SNS pourrait également préciser en introduction que la partie consacrée aux priorités de l’enfant contient des mesures spécifiques mais que l’ensemble des mesures citées par ailleurs concerne aussi les enfants et les adolescents. Notamment ceux-ci sont concernés au plus haut point par les mesures collectives contenues dans l’axe 1 « prévention et promotion de la santé » et l’axe 2 « réduction des inégalités ».

Le HCSP souhaite attirer l’attention sur les points suivants :

  • La SNS pourrait contenir un paragraphe « Prévenir les violences et les maltraitances sur les enfants » et insister sur les liens entre la politique publique de santé et celle de la protection de l’enfance.
  • De même, les recommandations incluses dans le rapport du HCSP « Pour une politique nutritionnelle de santé publique en France » [2] pourraient être rappelées afin d’améliorer l’environnement nutritionnel et la nutrition des enfants et des adolescents par des mesures législatives et réglementaires.
  • Il paraît aussi nécessaire d’encourager les politiques publiques créant un environnement favorable à la parentalité et au développement de l’enfant, de renforcer la coopération entre les services de la santé et ceux de l’Éducation nationale pour que les enfants acquièrent des compétences nécessaires aux choix responsables sur leur santé et l’adoption de comportements favorables, d’intégrer le développement de l’enfant et sa santé dans les politiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire.
  • De la même façon, il faut insister sur la nécessaire vigilance pour des âges charnières.
  • Enfin, le fondement du maintien de l’obligation vaccinale pour les enfants de 0 à 2 ans devrait être rappelé dans ce chapitre même si la décision a déjà été annoncée et sera mise en œuvre prochainement.
  • Le problème de l’antibiorésistance est bien pris en compte. Toutefois l’objectif d’une baisse de 25 % de la consommation des antibiotiques pour 2020 est irréaliste. La HCSP propose donc de fixer un objectif quantifié à plus long terme.
  • Une partie de ce chapitre est consacrée à la prévention des maladies vectorielles (maladie de Lyme, arboviroses et paludisme). Toutefois le texte ne s’applique pas à l’ensemble des maladies vectorielles mais uniquement aux arboviroses transmises par les Aedes.
  • Concernant la vaccination, il est proposé d’ajouter la notion d’opportunités vaccinales, avec la mise à disposition des vaccins dans les établissements de santé, qui a montré son efficacité sur le taux de couverture des personnels soignants par la vaccination anti-grippale

@PediatresAfpa