Conscients des dangers des écrans chez les plus jeunes, nous sommes inquiets des conséquences d’affirmations erronées qui circulent.

  • La relation entre addiction aux écrans et autisme n’est pas aussi alarmante que ce qui est diffusé. Un enfant qui passe plusieurs heures par jour devant des écrans souffre avant tout de carence éducative et/ou affective.
    Aucune étude à ce jour ne permet d’établir une relation de causalité entre consommation d’écrans et autisme.
    Il est seulement démontré que le temps prolongé passé devant un écran réduit les possibilités d’attention et de concentration, les compétences socio-relationnelles.
  • Si les outils numériques ne doivent pas être confiés aux plus jeunes sans accompagnement ne brandissons par pour autant le spectre de l’autisme ni de l’addiction comme à une drogue.
  • Notre objectif doit être avant tout de repérer les troubles du développement avec des outils adaptés au dépistage précoce.
Tribune publiée journal Le Monde 13 février 2018

Les écrans ne sont pas responsables de tous les maux dont on les accuse pour nos enfants( sauf pour le sommeil) mais nous tous. Posons nous des questions sur nos pratiques et l’exemplarité, et parlons en.

François-Marie Caron, pédiatre

@PediatresAfpa