Comité d’éthique de l’AFPA Résultats d’une enquête

Résultats de l’enquête Survey Monkey du groupe éthique au comité d’éthique

L’étude des résultats d’une enquête réalisée fin 2023 auprès des pédiatres sur la création d’un comité d’éthique à l’Afpa est intéressante à plus d’un titre. La demande émanant de son conseil d’administration, par la voix de son président, est édifiante en soi. Elle s’inscrit à la fois dans la continuité des présidences précédentes et dans l’innovation.

D’un groupe éthique existant depuis vingt ans, on est passé à un comité d’éthique.

Il ne s’agit pas d’un simple changement de terminologie, mais d’une évolution de la place donnée à l’éthique qui devient une affaire de tous, à l’image, toute proportion gardée, du Comité consultatif national d’éthique (création le 2 décembre 1982) qui, d’une idée abstraite, est devenue une instance de référence dans le paysage politique.

Si l’on regarde les associations, syndicats, fédérations…, l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) fait figure de pionnière en voulant se doter d’un comité d’éthique. Cette volonté est la traduction de la spécificité de la pédiatrie elle-même, dont l’approche est plus holiste que les autres spécialités médicales attachées à un organe qui sont en revanche plus technicistes. L’existence de comités d’éthique en gériatrie, en médecine générale, alors qu’ils sont quasi absents en chirurgie, gastroentérologie, ORL… conforte cette hypothèse de l’existence d’un lien consubstantiel entre l’éthique et l’acte médical, où le tout est plus important que la somme des parties, constituées par les organes

Un taux de réponses encourageant

La seconde remarque a trait au degré de participation à ce sondage dédié à l’éthique. Le nombre de réponses est de 184, résultat qui peut paraitre modeste en comparaison des retours habituels des autres enquêtes récentes (grippe = 435, télémédecine = 313, formation continue des pédiatres = 175). Un taux relativement bas de réponses, mais pas ridicule, d’autant que ce sujet d’enquête peut apparaître plus abstrait aux pédiatres. On remarquera que les autres enquêtes mentionnées portent sur des sujets enseignés durant les études de médecine et de pédiatrie (infectieux, informatique, FMC) alors que l’enseignement de l’éthique, conséquent de l’autonomie de chaque faculté, est peu dispensé (8 heures en moyenne durant les 10 à 13 ans d’études de formation médicale). Et pourtant, «