Le sommeil. Ce que nous apprennent les expérimentations animales
Pédiatrie Ambulatoire n°328 juillet-septembre 2025
Publié le 18.09.2025
Le stress est identifié comme un facteur influençant le sommeil. Des processus corticaux, notamment au niveau du cortex préfrontal, sont susceptibles d’intégrer des informations et de moduler l’activité de neurones situés dans le noyau pré-optique ventrolatéral (VLPO) de l’hypothalamus déjà identifié comme contenant des neurones promoteurs du sommeil.
Congrès du sommeil Lille 20-22 novembre 2024
A partir de l’intervention de Thierry Gallopin, chercheur en neurophysiologie au laboratoire Plasticité du cerveau CNRS, maître de conférences à l'ESPCI Paris Tech
Rédaction : Sylvie Sargueil
En résumé
- Le cortex préfrontal envoie des projections excitatrices monosynaptiques sur les neurones promoteurs du sommeil du VLPO.
- La voie cortex préfrontal-VLPO est sélectivement recrutée en condition de stress et induit un raccourcissement des épisodes de sommeil paradoxal au profit du sommeil lent (chez la souris).
- Un état de défaite sociale peut provoquer une insomnie suivie d’une diminution prolongée de la durée des épisodes de sommeil paradoxal.
- Il reste à comprendre quel centre régulateur du stress active les neurones VLPO.
Rôle du cortex pré-frontal et du noyau pré-optique ventrolatéral (VLPO) dans la régulation du sommeil de souris placées en situation de stress.
Des expériences chez la souris ont montré que l’activation de la voie cortex préfrontal-VLPO entraîne une diminution du sommeil paradoxal au profit du sommeil lent.
Stress, activation de la voie cortex préfrontal-VLPO et action sur le sommeil paradoxal.
Les situations de stress entraîneraient une activation de neurones préfrontaux qui eux-mêmes activeraient les neurones du VLPO pour diminuer le sommeil paradoxal.
Chez les proies, le sommeil paradoxal est considéré comme un état de haute vulnérabilité.
Car la souris, par exemple, se réveille plus difficilement qu’en sommeil lent.
Chez la souris en état de stress, le cortex mettrait donc en place un mécanisme de protection.
En revanche, l’inhibition de ces mêmes neurones dans des conditions normales sans stress n’entraîne aucune perturbation du sommeil.
D’autres études ont aussi montré que si le stress par défaite sociale est plus intense et se produit à la fin de la nuit, les souris présentent une augmentation du temps de
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Vichy 7-8 novembre 2025
