Diminuer l’empreinte carbone au cabinet

La question du coût environnemental des pratiques médicales doit désormais être systématiquement prise en compte. Mettre en place progressivement les actions nécessaires est stimulant, évite le découragement et permet d’installer durablement de nouvelles pratiques : prescription des médicaments raisonnée et basée sur les preuves, promotion des mobilités actives, chauffage faible émission et démarche 5R. L’éducation des praticiens et des patients est au cœur de la démarche visant la réduction de l’empreinte carbone au cabinet médical.

Sommaire

- La santé polluée

- La santé polluante

- Les actions

D’après une communication du docteur Adeline Marquet, médecin généraliste, Liffré (Ille-et-Vilaine), auteur d’une thèse sur l’impact écologique en médecine.

Merci au docteur  Christine Magendie, responsable du groupe environnement de l'AFPA, pour sa relecture et ses commentaires.

Communication au congrès de l’Afpa, Saint-Malo, juin 2023.

La chose est désormais entendue, les effets du réchauffement climatique et les dégradations infligées à notre environnement ont un fort impact sur la santé humaine. En revanche nous savons moins bien à quel point le système de soin est lui-même polluant et émetteur de carbone.

Il faut aujourd’hui repenser radicalement les habitudes de travail au cabinet à la lumière de ce nouveau paradigme. Il est important d’en prendre conscience, de penser les actes médicaux en termes de bénéfices/risques vis-à-vis des patients certes mais aussi de l’environnement et enfin de développer des actions propres à diminuer les impacts environnementaux négatifs de l’activité médicale, notamment l’empreinte carbone du cabinet médical. En évaluant notre impact, en adaptant nos pratiques, nous pouvons mettre en place et développer des pratiques à la fois plus vertueuses et plus qualitatives.

La santé polluée

L’OMS rapporte des données préoccupantes sur les conséquences de la dégradation de l’environnement sur la santé.

La pollution atmosphérique tuerait treize personnes chaque minute du fait d’un accident cardio-vasculaire, respiratoire ou d’un cancer.  L'OMS évalue à 7 millions par an le nombre de décès prématurés imputables à la pollution environnementale.

99 % de la population mondiale vit dans un endroit où les seuils de qualité de l’air pré