E-réputation et réseaux sociaux


Commentaires aimables ou désagréables, la réputation d’un médecin se joue désormais sur le net. Pour protéger sa e-réputation, mieux vaut limiter son exposition sur les réseaux sociaux et prendre le temps de la réflexion avant de répondre aux commentaires. En cas d’insulte et/ou de diffamation, le droit offre des outils pour un recours en justice.


Whether the comments are kind or unkind, a doctor's reputation now depends on the internet.  To protect your e-reputation, it's best to limit your exposure on social networks and take time to think before responding to comments. In the event of insult and/or defamation, the law provides the tools for legal action.


Valérie Sanna-Cordonnier,

Service juridique du Groupe MACSF

Fini le temps des réputations forgées au fil du temps par le bouche à oreille. Les médecins, à l’instar de n’importe quels prestataires de services, sont désormais notés et bénéficient de commentaires plus ou moins aimables sur internet. Les avis postés peuvent porter sur le professionnel et sa pratique mais pas uniquement. Ils peuvent aussi concerner le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous, des remarques sur le secrétariat comme sur tout ce qui concourt à la réputation globale du cabinet.

Ces commentaires sont le plus souvent le fait de patients mais pas toujours. Ils peuvent également émaner de proches, de voisins ou même de collègues (pour des raisons de concurrence, à cause d’une association qui s’est mal passée…). Il peut aussi s’agir de messages générés par des entreprises spécialisées rémunérées pour booster la visibilité d’un établissement, favoriser une réputation positive ou à l’inverse lui nuire. Des trolls (messages mal intentionnés), des rumeurs infondées peuvent ainsi s’insinuer dans les commentaires et devenir viraux au point, parfois, de ruiner une réputation.

Quoiqu’il en soit, poster soi-même de faux avis (pour améliorer sa réputation ou « pour arrêter l’incendie »), relève de la tromperie et est déontologiquement critiquable. De même, il n’est pas non plus déontologiquement acceptable de solliciter des avis de patients.

Le Conseil de l’ordre des médecins se préoccupe désormais des sujets concernant la e-réputation[2].

Protéger sa e-réputation : d<

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