Dossier construit à partir des communications aux 19eme journées d’automne de l’association française de pédiatrie ambulatoire, Montréal-Québec, 23-24 septembre 2022

David Thivel, chercheur en physiologie et métabolisme (« Comprendre les implications des activités physiques et des comportements sédentaires sur la santé ») à Clermont-Ferrand, et membre de l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité (ONAPS)

Le Canada est à l’origine, dans les années 2000, des premiers bulletins sur l’activité physique et la sédentarité des enfants et adolescents. Désormais une cinquantaine de pays, dont la France, établissent régulièrement ce type de rapport[1]. La 4e édition française est parue en septembre 2022.

En France, l’enquête a été menée par l’Onaps[2] (Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité). Avec le Brésil, c’est la plus importante enquête internationale pratiquée lors du confinement, notamment celui de 2020. Un questionnaire a été envoyé à plus de 27 000 personnes adultes, adolescents et enfants et a objectivé, sans surprise, la très forte augmentation du temps passé à des activités sédentaires, que ce soit le temps assis et le temps d’écran.

L’augmentation du temps d’écran s’est révélée beaucoup plus importante chez les enfants et les adolescents que chez les adultes

Même s’il est admis qu’une partie du temps scolaire se faisait sur les écrans pendant les périodes de confinement, l’augmentation du temps d’écran a été évaluée à + 62 % chez les 6-10 ans et + 69 % chez les 11-17 ans. Elle a été observée dans tous les milieux, urbain ou à la d’accessibilité à un extérieur et le niveau initial de sédentarité et d’écrans. Ainsi même les enfants et adolescents qui avaient de saines habitudes de vie, n’ont pas été épargnés pour autant.

Chez les moins de 6 ans l’augmentation du temps d’écran a aussi été évaluée à 60,4 % et plus de 50 % des parents ont admis un lien entre leurs implications professionnelles induites à la maison par le confinement et une augmentation du temps d’écran de leurs enfants. Cette augmentation engendre un réel problème de santé publique. En effet, ce renforcement des comportements sédentaires acquis en quelques mois seulement, a perduré bien

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