Fractures de l’enfant non déambulant
Le Pédiatre n°325 novembre-décembre 2024
Publié le 14.12.2024
par Martine Balençon
Chez tout enfant non déambulant présentant une fracture dont la survenue n’est pas clairement expliquée, il faut rechercher d’autres fractures et des lésions profondes et jusqu’à preuve du contraire suspecter un traumatisme infligé. La découverte d’une fracture révèle une situation grave qui justifie une hospitalisation en urgence, une évaluation par une équipe spécialisée en pédiatrie médico-légale, une démarche diagnostique extrêmement rigoureuse et une analyse en collégialité à chacune des étapes, du diagnostic à l’expertise. Il est essentiel de constituer un dossier solide permettant un diagnostic, la protection de l’enfant et la manifestation de la vérité.
D’après une intervention de Dr Martine Balençon pédiatre et médecin légiste ; présidente de la Société Française de Pédiatrie Médico-Légale ; CHU de Caen Université Caen Normandie APHP. Congrès de la SFP. Marseille. Mai 2023.
Rédaction : Sylvie Sargueil, Véronique Desvignes
Le terme « non déambulant » est employé pour qualifier un jeune enfant n’ayant pas encore acquis la possibilité de se déplacer seul, par opposition aux enfants qui rampent ou marchent à quatre pattes ou debout. La découverte d’une fracture chez un enfant non déambulant doit inspirer la plus grande vigilance et faire rechercher en tout premier lieu un traumatisme infligé.
Julie
L’histoire de Julie est riche d’enseignements, tant par la symptomatologie qui n’est pas d’emblée très alarmante que par le fait que personne parmi les équipes soignantes n’a imaginé que cette famille d’apparence tellement « classique » puisse être à l’origine de maltraitances. Pourtant, l’enfant était en grave danger quand ses parents l’ont amené aux urgences.
Julie est une premier enfant, née deux mois plus tôt par voie basse. Les parents consultent parce que, selon leurs dires, « le bébé a fait des mouvements brusques alors qu’il était dans les bras et s’est cogné la tête contre le mur ».
L’enfant est allaité. On retrouve dans ses antécédents une ecchymose dans les premières semaines de vie. Il n’y a pas de notion d’antécédents familiaux ni de risque génétique particuliers.
Pendant l’examen, Julie présente un bref épisode de fixité du regard. La poursuite oculaire est difficile à obtenir. Un scanner cérébral est réalisé qui montre des fractures multiples dont une fracture en étoile de l’os pariétal gauche et une importante contusion fronto-pariétale
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