D’après une communication du Professeur Sylvie Rossignol, endocrino-pédiatre au CHU de Strasbourg lors du congrès de la Société Française de Pédiatrie. Nantes. Mai 2025

Rédaction : Sylvie Sargueil


L’impact des troubles de la croissance est minimisé chez les filles. Ils sont moins bien repérés, diagnostiqués et traités en raison de la persistance de stéréotypes de genre. Ces stéréotypes sont véhiculés par les parents et par les professionnels de santé. Ils font courir deux risques : la méconnaissance d’une pathologie organique et l’absence de prise en compte du ressenti des jeunes filles. A contrario ils font courir le risque de surmédicalisation des garçons.


Une croissance normale est le reflet de la bonne santé de l’enfant.

Statistiquement parlant, la taille de la population suit une distribution normale, c’est-à-dire en courbe de Gauss, avec 50% d’individus de chaque côté de la moyenne et des dérivations standard[1].

La taille adulte est considérée comme étant dans la norme si elle correspond à celle de 95% de la population. La moyenne de taille adulte actualisée en France est de 165 centimètres pour les femmes (152 à 177cm) et de 176 (162 à 190cm) pour les hommes. 2,3% de la population de chaque sexe présente une taille inférieure à moins deux dérivations standards (DS), c’est à dire considérée comme inférieure à la normale pour l’âge.

Les anomalies de la croissance : pas de différence de prévalence entre filles et garçons en dehors du Turner.

La question d’une anomalie de la croissance se pose en cas de taille < - 2DS, de décalage de plus d’1,5DS d’avec la taille cible génétique et de ralentissement ou de cassure de la courbe de croissance avec vitesse de croissance anormale. Les causes sont nombreuses.

Quand un enfant dévie de sa courbe génétique de plus de 1,5 DS, il faut recherher une cause à ce retard de croissance

Il peut s’agir

  • d’un RCIU sans rattrapage
  • d’un syndrome de Turner chez la fille
  • En cas de retard pondéral associé, des causes nutritionnelles (maladie cœliaque, anorexie mentale, sport intensif...), des maladies chroniques (IRC, MICI, cardiopathies, etc..) ou psychoaffectives

Vous êtes intéressés par les articles de la revue Le Pédiatre ?
Abonnez-vous dès maintenant et accédez à tous nos articles ! s’abonner à partir de 50€/An