Nutrition et microbiote, système immunitaire, systèmes nerveux entérique et central… les pistes de recherche concernant l’origine de maladies dysimmunitaires et des troubles du neurodéveloppement, notamment les troubles du spectre de l’autisme, sont désormais foisonnantes. Elles s’entrecroisent et avancent progressivement vers des hypothèses physiopathologiques liant ces différents systèmes et ouvrant à terme, des espoirs thérapeutiques




Nutrition and the microbiota, the immune system, the enteric and central nervous systems... research into the origins of dysimmune diseases and neurodevelopmental disorders, in particular autism spectrum disorders, is now abundant. They intersect and are progressively moving towards pathophysiological hypotheses linking these different systems and ultimately opening up hopes of treatment.




Autisme, trouble du spectre de l’autisme : un diagnostic clinique complet
D'après la communication du Professeur Frédérique Bonnet-Brilhault, pédopsychiatre neurophysiologiste au CHU de Tours
Rédaction Sylvie Sargueil

En 1943, le psychiatre Léo Kanner décrit cliniquement des enfants souffrant d’un trouble des interactions qu’il nomme autisme, terme issu du grec, signifiant « repli sur soi ». Le terme d’autisme était toutefois déjà utilisé pour désigner un repli sur soi dans la schizophrénie.  Par la suite et jusque dans les années 1980, la recherche médicale se désintéresse du sujet, comme de la neuropsychiatrie en général.

Le diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA) repose sur l’expertise clinique d’une équipe pluridisciplinaire qui doit reconnaître un dysfonctionnement de deux grandes dimensions comportementales : une altération de la communication et des interactions ainsi que la présence de comportements d’intérêts restreints et d’actes répétitifs.

Il est intéressant de remarquer que, jusqu'à ce jour, la psychiatrie demeure la seule discipline médicale qui ne recourt pas aux examens paracliniques.

Selon la définition originelle de Kanner, la prévalence de l’autisme n’a pas varié (environ 2/1000). Cependant, la prévalence des TSA évoquée en santé publique, est beaucoup plus importante, de l’ordre de 1% de la population générale. Ce phénomène est en partie lié à l’élargissement des critères diagnostiques, mais on ne peut pas éliminer l’hypothèse d’une réelle augmentation des troubles qui serait en lien avec l’ac

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