Depuis la pandémie, les pédopsychiatres sont débordés par les demandes de déscolarisation et de cours à distance pour des refus scolaires anxieux (RSA). Problème difficile, très douloureux pour l’enfant ou l’adolescent, très déstabilisant pour les familles et les équipes pédagogiques, le refus scolaire anxieux ne peut se résoudre que par le travail d’une équipe pluridisciplinaire qui travaille en bonne entente qui essaie de parler le même langage. Les troubles en santé mentale, dont fait partie le refus scolaire anxieux, ont explosé depuis la pandémie. Le RSA concernerait 2 à 4% des enfants d’âge scolaire et représenterait au moins 5% des consultations pédopsychiatriques avec environ 3 garçons pour 2 filles.



Sommaire

  1. Les impacts de la pandémie. Les adolescents et les jeunes adultes du 21° siècle ont-ils perdu l'envie ?
  2. Le refus scolaire anxieux : quand l'école fait mal
  3. Comment reconnaître un refus scolaire anxieux
  4. Des répercussions importantes sur la famille et la vie sociale
  5. Prendre en charge un refus scolaire anxieux


Olivier Revol / Pédopsychiatre. Centre de référence des troubles des apprentissages / Hôpital Femme-Mère-Enfant. Lyon

A partir du webinaire de l'association H3P

18 novembre 2024

Rédaction : Véronique Desvignes

Les impacts de la pandémie.

Les adolescents et les jeunes adultes du 21ème siècle ont-ils perdu l’envie ?

En 2021 il a été constaté partout en France une augmentation de 40% des troubles psychiques des 15-25 ans. Les tentatives de suicide des ados de moins de 15 ans ont augmenté de 10% chez les garçons et de 50% chez les filles1.

Le syndrome de la cabane

Pendant cette période très compliquée au niveau médical, si la cohabitation avec des parents en télétravail a pu être très conflictuelle et l’addiction aux écrans favorisée, a contrario beaucoup d’adolescents ont été aussi très contents de rester chez eux.

Pour des enfants et des adolescents inquiets à l’idée de sortir de leur bulle, la reprise des cours n’a pas été simple pour beaucoup d’entre eux. Cette difficulté à reprendre leur scolarité a certainement été sous-estimée.

Une vie sociale qui s’arrête

Si le mal-être des ados existe depuis longtemps, toutes les stratégies affectives antérieurement mises

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