L’école traumatisante ?
Le Pédiatre n°322 mai-juin 2024
Publié le 17.06.2024
par Catherine Salinier,
Question mpedia
Bonjour, ma fille est rentrée en septembre 2023 pour la première fois à l’école. Gardée en crèche précédemment, elle a commencé à avoir des difficultés de séparation après la démission de sa référente et de deux autres professionnelles qui la connaissaient depuis 1 an.
Pour sa rentrée, des visites de l’école ont été faites. Le jour J, les parents ont pu rester dans la cour et la classe avec une deuxième visite des lieux par la directrice. J’ai ensuite tenté de présenter ma fille à la maîtresse et l’Atsem mais elles étaient tellement occupées du fait du nombre de parents que l’échange a duré moins d’une minute. Quand j’ai voulu partir, les ennuis ont naturellement commencé avec des pleurs. J’ai récupéré ma fille en fin de matinée avec la voix éraillée (qui l’est restée 48 heures), suffocante de fatigue et de sanglots. La maîtresse m’a expliqué qu’elles n’avaient pas pu l’approcher car ma fille hurlait dès qu’elles souhaitaient venir près d’elle. À partir de midi j’ai dû la changer cinq ou six fois au moins car elle se faisait pipi sur elle. La nuit a été un enfer avec un nombre incalculable de réveils. Le lendemain, un mercredi, je l’ai gardée avec moi. Le jeudi elles ont dû la ceinturer pour qu’elle ne court pas me rejoindre. Je ne voulais pas faire ça mais me suis sentie obligée du fait de l’obligation légale de présence à l’école.
Aujourd’hui je le regrette. Ma fille n’a plus fait une seule nuit complète pendant un mois et j’ai dû la prendre plusieurs fois dans notre lit pour que tout le monde puisse enfin se reposer.
Aujourd’hui, c’est toujours compliqué. Elle peut hurler pendant 45 min le matin avant que je l’emmène. La journée à l’école se passe bien ensuite. En revanche c’est toujours à la maison que nous avons les cris, la colère et les coups de sa part. Tout ça est systématiquement renforcé quand elle est fatiguée. Aujourd’hui j’ai eu un avis défavorable à ma demande de levée de l’assiduité les après-midis. Sa maîtresse est en effet contre, parce que maintenant, les journées se passent bien. Bien sûr elle ne tient pas compte du fait qu’on doit encore la ceinturer tous les matins pour qu’elle ne s’enfuie pas. Elle est donc réveillée à 15h pour l’activité de l’après-midi à l’école alors qu’elle pourrait dormir chez nous facilement jusqu’à 15h30 et parfois 16h, quand elle en a besoin. Je ne vois pas l’intérêt de ma fille dans tout cela. Nous le vivons comme de la maltraitance institutionnalisée et avec mon m
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