L’élan de la biothérapie dans le traitement de la dermatite atopique
Pédiatrie Ambulatoire n°327 avril-juin 2025
Publié le 23.06.2025
par Auda Ameur
La dermatite atopique, est une dermatose inflammatoire complexe chronique de la peau, très fortement répandue chez les jeunes enfants. [1] Elle constitue donc un problème de santé publique majeur. En France, sa prévalence est estimée à 10 à 25% des enfants entre 6 et 11 ans et plus de 2 millions d’adultes. [1] L’étiopathogénie du développement de la dermatite atopique n’est pas encore bien élucidée. Plusieurs mécanismes entreraient en jeu : un phénomène d’hypersensibilité à certaines substances, une réaction excessive du système immunitaire, une prédisposition génétique et des facteurs environnementaux. [2] Elle disparaît généralement et spontanément vers l’âge de 5 ans. Dans 50% des cas, elle peut se déclencher pendant l’adolescence ou même à l’âge adulte. L’irrépressible envie de se gratter, la douleur des excoriations et l’aspect stigmatisant des lésions impactent vivement la qualité de vie des patients qui en souffrent physiquement et psychologiquement dans leur estime de soi, leurs activités journalières et leurs relations au quotidien. [3]
Sommaire
- Une éruption semblable à l'eau qui bout
- Les mécanismes de la dermatite atopique
- La prise en charge de la dermatite atopique
En Algérie, le dupilimab est indiqué dans le traitement de la DA sévère de l’enfant âgé de 6 à 11 ans qui nécessite un traitement systémique et dans le traitement de la DA modérée à sévère de l’adolescent âgé de 12 ans et plus qui nécessite un traitement systémique. La spécialité est en voie d’obtention d’un avis favorable à l’extension de l’AMM dans l’indication : traitement de la DA sévère de l’enfant âgé de 6 mois à 5 ans nécessitant un traitement systémique.
« Une éruption semblable à l’eau qui bout ».
Le terme d’eczéma provient du grec ancien ekzema, ekzematos « éruption cutanée » utilisé pour décrire un aspect « bouillant ».
Avant le XIXème siècle, les maladies de peau, notamment les formes suintantes ne sont généralement pas soignées à cause de certaines croyances décrivant ces dernières comme l’évacuation d’humeurs nocives qui doivent donc être respectées. [1]
Ce n’est qu’en 1800 que l’eczéma est précisé par WILLAN ET BATEMAN comme faisant partie d’un groupe de lésions telles que « papules, squames, exanthèmes, bulles, pustules, tubercules, macules et vésicu
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