Maintenant, je parle du nez
Le Pédiatre n°325 novembre-décembre 2024
Publié le 14.12.2024
par Jean-Jacques Rives
Appendice, (du latin appendere « suspendre ») médian du visage humain, le nez est la première partie de l’appareil respiratoire mais encore l’organe de l’odorat et un marqueur de notre physionomie.
Ce nez dérive directement du latin nasus « nez humain ». En ce qui concerne les animaux d’autres mots sont utilisés : museau, de musus, naseau, groin, mufle pour les bovins, voire trompe pour les proboscidiens. Mention spéciale pour le singe : le nasique.
Sur le plan anatomique c’est sa structure interne ostéo-cartilagineuse qui lui confère sa forme. Et des formes on en décrit de nombreuses : droit (grec), retroussé, épaté, crochu, aquilin (en bec d’aigle) camard, camus, mais encore bourbon, nubien, en trompette, etc.
Les moins satisfaits de leurs formes les font modifier par des mains expertes. « Elle avait un nez superbe qu’elle tenait de son père, chirurgien esthétique »( Groucho MARX.)
La forme du nez est le résultat de nos origines génétiques, avec plusieurs gènes qui sont identifiés.
Si sa pointe est cartilagineuse, la partie interne est constituée par les os propres du nez ; il faut y connaître la lamina criblosa qui appartient à l’ethmoïde par les trous de laquelle passent les fibres sensitives des neurones du rhino-cortex ce qui explique la perte d’odorat consécutive à certaines fractures. En arrière un os particulier, le vomer du latin homonyme « soc de charrue » qui fait déboucher le flux d’air par les choanes, forcément doubles, susceptibles d’atrésies, dérivant du grec khoané « entonnoir narinaire ».
Comme suggéré par sa forme et sa position le nez est exposé à de nombreux traumatismes, coupures, et là je pense particulièrement aux « gueules cassées » lors de la deuxième guerre mondiale à l’origine de l’essor de la chirurgie faciale réparatrice, ou fractures accidentelles comme dans le syndrome de la porte en verre, ou volontaires dans le cas des boxeurs ! Et ce pas uniquement dans la statuaire gréco-romaine.
De cette étymologie latine nous conservons l’adjectif nasal et le nasillement, voix nasonnée. C’est encore le latin naris qui a donné « narine » Nous en avons deux, séparées par la cloison nasale, du latin claudere « clore, fermer » portant les taches vasculaires.
Existent de nombreux vocables, populaires, voire arg
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