Troubles du comportement alimentaire et syndrome de l’intestin irritable
Le Pédiatre n°321 mars-avril 2024
Publié le 09.04.2024
par Chloé Melchior
Troubles fonctionnels intestinaux, ARFID, anxiété et dépression : des liens entre les pathologies ?
D’après la communication du Docteur Chloé Melchior MCU-PH Hépato-gastroentérologue CHU de Rouen, université de Rouen Normandie
Rédaction : Sylvie Sargeuil
Troubles Fonctionnels Intestinaux (TFI)
Certains symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, ballonnements) sont plus fréquents chez les femmes et en cas d’anxiété. Ils sont très souvent liés à l’alimentation.
Les aliments le plus souvent incriminés sont les hydrates de carbone, les produits laitiers, le café, l’alcool, les épices et le gras.
Une étude[1] récente met en évidence l’importance de l’axe intestin-cerveau : les personnes souffrant de dépression présentent plus de symptômes digestifs et plus d’association de symptômes (TFI, migraines, douleurs articulaires ...) avec un retentissement plus important de ces symptômes.
Les médecins proposent trois volets de traitements dans la prise en charge du syndrome de l’intestin irritable (SII) : les régimes, les médicaments et les thérapies non médicamenteuses (hypnose, TCC)
Le régime est le traitement reconnu comme l’un des plus efficace et également le préféré par les patients. Il s’agit
- soit d’un régime standard (limiter l’alcool, le café, les épices ; boire suffisamment, avoir une bonne hygiène de vie), qui peut être associé à l’éviction du lactose,
- soit d’un régime pauvre en FODMAP[2]. Mais, ce dernier, très restrictif, a un impact important sur le mode de vie et fait courir un risque de limitation des interactions sociales, de développement d’un trouble du comportement alimentaire et de carences. Il ne doit donc être proposé que chez des patients sélectionnés et accompagné d’un suivi diététique.
Avoidance Restrictive Food Intake Disorder ( ARFID)
Ce trouble restrictif ou d’évitement de l’ingestion d’aliments, n’a été défini chez l’adulte que très récemment (DSM-5 - 2013). Il concernerait selon les auteurs 0,8 à 5% de la population, souvent des hommes jeunes avec des comorbidités psychiatriques associées. Il s’agit de personnes présentant un manque d’intérêt manifeste pour la nourriture et un
Vous êtes intéressés par les articles de la revue Le Pédiatre ?
Abonnez-vous dès maintenant et accédez à tous nos articles !
s’abonner à partir de 80€/An
@PediatresAfpa
-
il y a 1 an
[#Sommeil]
😴 Le sommeil est une préoccupation importante des nouveaux parents
Comment faire dormir bébé ? Quand fer… https://t.co/ejlDHOfHIr -
il y a 1 an
[#Allaitement]
🍼13,4%, c’est le nombre de femmes qui choisissent un allaitement mixte à la maternité (INSERM)
➡️Cet… https://t.co/erlEc19lCL -
il y a 1 an
[#Sommeil]
☀️Ce début de vacances d’été annonce les séjours en colonie ou chez la famille : l’occasion pour votre e… https://t.co/d5ILG1a0Ii