Les points principaux en 2019:

Concernant les maladies infectieuses

  • Chimioprophylaxie du paludisme : des détracteurs qui veulent promouvoir l’utilisation de la plante Artemisia annua sans preuve d’une efficacité attestée par des études cliniques méthodologiquement contrôlées. Et, sans tarder, des cas de paludisme ont été observés chez des voyageurs qui ont utilisé cette plante en guise de prophylaxie.
  • Outbreaks : plusieurs épisodes de fièvres de Lassa et de maladie à virus Ebola apparaissent particulièrement préoccupants en Afrique car ils se révèlent délicats à contrôler dans des pays disposant de très peu de moyens, en dehors de ceux fournis par l’aide internationale. En Amérique du Sud, c’est la crainte d’une troisième vague de fièvre jaune au Brésil alors que circule encore activement les virus Chikungunya et Zika
  • Dengue : la forte saison de mousson en Asie, attribuée par les spécialistes au dérèglement climatique, a contribué à une véritable explosion des cas de dengue, y compris dans des zones hautement touristiques qui se croyaient à l’abri de ce type d’épidémie.

Concernant les vaccinations

  • Rougeole : la maladie explose partout dans le monde. Pas un jour sans la déclaration d’un, voire de plusieurs foyers épidémiques. La France est même montrée du doigt en raison de la faiblesse de sa couverture vaccinale et du risque qu’elle représente pour d’autres pays plus vertueux en termes de santé
  • Encéphalite japonaise : la vaccination contre cette affection est de plus en plus demandée, notamment par les étudiants qui effectuent des stages de longue durée et par les cadres de l’industrie qui s’expatrient en Inde et dans les pays du Sud-Est. Les modalités de la vaccination de l’encéphalite japonaise sont précisés
  • Rage : la vaccination contre cette maladie fait l’objet d’une forte demande à un double titre.
    Les touristes qui fréquentent les parcs animaliers où circulent librement des singes sont souvent agressés et mordus, ce qui déclenche presque systématiquement la mise en route, localement, d’un traitement post-exposition qui doit être poursuivi après le retour en France.
    Quant aux voyageurs de longue durée (étudiants en stage, cadres expatriés), ils sont de plus en plus demandeurs de l’application du schéma OMS (Organisation mondiale de la Santé) de vaccination préventive à deux doses qui, en France, reste « hors AMM ».

Les chapitres enrichis

  • Les risques de transmission d’encéphalite à tiques.
  • La prévention du paludisme s’appuyant sur les données épidémiologiques les plus récentes et la prise en compte de la balance bénéfice/risque de l’utilisation des antipaludiques a  abouti à  l’actualisation  des données pour 37 pays et à un retrait des recommandations de protection pour 8 pays.
    La mise  à jour des indications de la chimioprophylaxie insiste également sur la toxicité de certains médicaments,  sur les précautions à prendre en compte chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que sur une mise en garde vis-à-vis des préparations à base de plante entière d’Artemisia (sous forme de tisanes ou gélules) dont l’utilisation peut aboutir à une perte de chance pour les consommateurs.
  • Les chapitres concernant les maladies des voyageurs à prévention vaccinale intègrent les informations les plus récentes concernant les vaccins (en accord avec le calendrier vaccinal).
  • La conduite à tenir en cas de diarrhées a été entièrement actualisée et le risque de portage de BHR précisé.
  • Prise en compte des risques liés à la pollution atmosphérique, et plusieurs chapitres ont été largement remaniés comme ceux consacrés aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi que celui consacré à la prévention de la dissémination de maladies importées par les voyageurs.
BEH Recommandations sanitaires voyageurs 2019

@PediatresAfpa