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Actualisation des recommandations et obligations vaccinales des professionnels : coqueluche, grippe saisonnière, hépatite A, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle

juillet 2023 Haute Autorité de Santé

Pour la coqueluche :

  • Les recommandations de vaccination contre la coqueluche soient maintenues à l’identique pour les professionnels soignants dans leur ensemble, les professionnels en contact étroit et répété avec de jeunes enfants (en poste ou en formation), et les étudiants des filières médicales et paramédicales, déjà visés par une recommandation de vaccination, selon les mêmes modalités que celles mentionnées dans le calendrier vaccinal en vigueur ;
  • La HAS préconise également de communiquer auprès des femmes enceintes et des professionnels de santé qui les prennent en charge sur l’importance de la vaccination anticoquelucheuse pendant la grossesse selon les recommandations en vigueur ; cette stratégie restant la plus efficace pour protéger le nouveau-né. En l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la HAS rappelle que la vaccination des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses six premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning) est fortement recommandée.

Pour la grippe :

  • La recommandation de vaccination contre la grippe saisonnière soit à ce stade maintenue à l’identique pour les professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère déjà visés par une recommandation de vaccination, selon les mêmes modalités que celles mentionnées dans le calendrier vaccinal en vigueur.
  • La HAS insiste par ailleurs sur l’importance du respect des gestes barrières en milieu de soins, selon les recommandations du HCSP, et notamment le renforcement du port du masque chirurgical, le lavage des mains et la réduction des contacts en période épidémique, qui ont démontré leur efficacité cumulée pour rompre les chaînes de transmission, qui restent primordiales pour limiter la diffusion de la grippe, et qui sont complémentaires de la vaccination.
  • La HAS insiste ainsi sur la nécessité de mettre en œuvre des études de grande ampleur afin de mieux quantifier le fardeau de la grippe nosocomiale en France et encourage la mise en place d’études pilotes, notamment dans des établissements prenant en charge les personnes à risque de grippe sévère ou compliquée, afin de vérifier et de quantifier l’impact de la mise en place d’une obligation vaccinale des professionnels de santé sur le fardeau de la grippe nosocomiale.

Pour l’hépatite A :

  • La recommandation de vaccination contre l’hépatite A soit maintenue à l’identique pour les professionnels de santé et les professionnels en contact étroit et répété avec de jeunes enfants (en poste), déjà visés par une recommandation de vaccination, selon les mêmes modalités que celles mentionnées dans le calendrier vaccinal en vigueur.
  • La HAS rappelle que la prévention de la transmission de l’hépatite A passe avant tout par les règles d’hygiène (lavage des mains), et que la vaccination post-exposition a démontré son efficacité dès lors qu’elle est effectuée dans un délai maximum de 14 jours suivant l’apparition des signes cliniques du cas.

Pour la rougeole, les oreillons et la rubéole :

Une OBLIGATION D’IMMUNISATION contre la rougeole soit mise en place pour les étudiants et professionnels pour lesquels cette vaccination est actuellement recommandée.

  • En l’absence de disponibilité d’un vaccin rougeole non combiné, la HAS préconise ainsi que l’administration de deux doses de vaccin trivalent ROR soit rendue obligatoire en milieu professionnel pour les personnes non vaccinées et sans antécédent documenté de rougeole, qui exercent des professions de santé en formation, à l’embauche ou en poste, en priorité dans les services accueillant des patients à risque de rougeole grave (immunodéprimés), et chez les professionnels travaillant au contact des enfants (crèches et collectivités d’enfants notamment). La HAS précise que, conformément au schéma de vaccination actuellement en vigueur, les personnes nées avant 1980 doivent recevoir une dose de vaccin trivalent ROR.
  • La HAS rappelle les contre-indications à la vaccination ROR : grossesse (test à réaliser en cas de doute), déficit sévère de l’immunité humorale ou cellulaire et hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients. En l’absence de contre-indications, la vaccination devra être pratiquée sans contrôle sérologique préalable chez toute personne n’ayant pas de vaccination ou d’infection naturelle documentées. Néanmoins, en cas de doute sur un antécédent de vaccination ou d’infection et afin de faciliter la mise en œuvre de cette obligation vaccinale, la HAS ouvre la possibilité qu’un contrôle sérologique des IgG antirougeoleuses puisse être réalisé en amont pour établir le statut immunitaire. Les tests sérologiques à réaliser dans ce contexte seront communiqués par le CNR des virus de la rougeole, rubéole et oreillons suite aux évaluations régulières des kits disponibles sur le marché. En cas de sérologie négative ou de résultats équivoques, une vaccination devra être effectuée.
  • La présence des IgG antirougeoleuses témoigne d’un contact avec le virus sauvage ou d’une vaccination. Le corrélat de protection n’étant pas défini, une réinfection ne peut être exclue. La HAS rappelle en outre que les sérologies post-vaccinales ne sont pas utiles.
  • La HAS rappelle en outre que, lorsque la vaccination contre la rougeole n’est pas requise du fait d’antécédents documentés de rougeole par le professionnel, la vaccination ROR reste recommandée afin d’immuniser ce dernier contre la rubéole et les oreillons, selon les conditions mentionnées dans le calendrier vaccinal en vigueur.

Pour la varicelle :

  • La recommandation d’immunisation contre la varicelle soit maintenue à l’identique pour les professionnels de santé dans leur ensemble et les professionnels en contact étroit et répété avec de jeunes enfants (en poste ou en formation) déjà visés par une recommandation de vaccination, selon les mêmes modalités que celles mentionnées dans le calendrier vaccinal en vigueur.

La HAS rappelle en outre les préconisations formulées dans le volet 1 de ces travaux sur :

  1. la recommandation de faire évoluer le cadre juridique actuel afin que l’obligation vaccinale des professionnels soit fondée sur des critères liés à la catégorie professionnelle et aux actes à risque susceptibles d’être réalisés,
  2. la nécessité de promouvoir la vaccination en milieu professionnel et de renforcer le rôle des services de santé au travail et le suivi de la couverture vaccinale des étudiants et professionnels et
  3. de vérifier leur statut vaccinal lors de l’entrée dans les études, à l’embauche et lors du suivi en santé au travail.

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